Joyeux bordel de tout et de rien ; l’agoraphobie

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Je vous dois des explications, ou presque.

Le blog est en stand-by depuis fin mai – livresquement parlant. D’abord, parce qu’il y eu Roland Garros, mais aussi pour une autre raison. C’est de cette dernière dont je vais vous parler aujourd’hui. Je précise d’ores et déjà que je n’aborderai pas le sujet des livres – pour ne pas vous faire perdre du temps, qu’ensuite cet article sera immensément LONG !
Vous pouvez donc vous prendre un thé, un café, ou une grenadine.
En effet, dans l’À propos, ou à droite du blog – je fais référence à l’agoraphobie, mais je ne l’aborde que très brièvement… Depuis l’ouverture de ce blog, j’ai eu droit à plusieurs questions sur le sujet. Du coup, ça me paraissait évident d’en faire un article pour en parler davantage, sachant que c’est un sujet très important pour moi. 

Si ça vous intéresse, continuons.

A u ** s o m m a i r e   *:
Explications
Définition
Elle, et moi
Et donc
Illustration : avec un texte.

__Comme je le précise dans l’ à propos, l’idée de ce blog était, à la base, celle de parler d’agoraphobie et d’écrits – puisque vous n’êtes pas sans le savoir, j’adore écrire et nous sommes nombreux dans ce cas là – l’idée de la souffrance dans l’art m’intéresse beaucoup, mais là, je m’éparpille ! –
__C‘était bien joli joli tout ça sauf que – je ne vais pas vous mentir – ça me prenait le chou d’en parler, de l’aborder, ou même de l’écrire (vive les répétitions), puisque quelques mois avant, je venais de terminer un essai sur le sujet – il date de l’été 2014, le blog, quant à lui, d’octobre 2014. Du coup, j’ai préféré en faire un espace « littéraire ». Voilà voilà.
__Une année s’est donc écoulée. Mais, depuis une semaine, j’ai fait le choix de changer cet essai en quelque chose de plus romancé, disons un récit. Ce qui explique le stand-by, ici ; je n’arrive pas à lire en même temps que j’écris – une histoire de concentration, ou d’influence, allez savoir. Ne vous y méprenez pas, je n’ai pas d’ambition vis à vis de ce projet – même si ce serait merveilleux qu’il soit publié, tout le monde à ses rêves – c’est une histoire d’exigences envers moi-même, principalement, puisque j’en été pas suffisamment convaincue ou satisfaite. J’ai besoin de le terminer,  pour tant bien que mal finir ce que j’entreprends. 


C’est bien joli tout ça, mais l’agoraphobie, qu’est-ce c’est?
(première partie de mon essai)

___Étymologiquement parlant, l’agoraphobie vient d’ agorá  – en grec ancien – qui signifie « la place publique » ou « l’assemblée », et de phóbos, toujours en grec ancien, « peur ». Bien souvent l’agoraphobie est définie par la peur incontrôlable des lieux publics, des espaces ouverts, et par conséquent, de la foule. Oui, il s’agit bien de cela, mais pas seulement. Pour moi, elle décrit la peur général du vide; le vide, oui, mais quelles que soient les circonstances. Sorte de mélange acide d’acrophobie (peur du vide et des hauteurs), avec celle de la claustrophobie (peur des espaces confinés). On a tendance, certes, à la réduire à la peur de la foule, mais c’est moins évident que cela. En effet, la plupart des agoraphobes n’ont pas peur « de la foule », mais d’être « dans en foule ». Sachant que paradoxalement, certains agoraphobes sont aussi effrayés par les endroits « vides »; sans la moindre présence humaine. Certains. Il y a autant d’agoraphobies qu’il y a d’agoraphobes. Les nuances sont – seront importants, et la complexité inévitable. Vous le saurez.
___Pendant longtemps, il y a eu un débat sur l’autonomie de l’agoraphobie : vulgairement il y en aurait deux formes, une isolée, et une associée à des attaques panique. Je ne parle que de la seconde, puisqu’elle me concerne. Elle toucherait en moyenne les personnes âgées entre 35 et 45 ans – voilà un domaine où j’excelle dans l’art de l’exception. On juge que les hommes seraient moins téméraires pour en parler, donc plus réticents à demander une quelconque aide…
___L‘attaque de panique ou la crise d’angoisse apparaît suite à une situation redoutée – consciente (dans le sens où un nom est mis sur la pathologie) ou non. Différente à chacun, parce qu’en effet, comme vous vous en doutez, les symptômes varient suivant les sujets  – il y a de tout pour tout le monde : nausées, vertiges, impression d’avoir un poids sur les épaules, penser mourir, croire qu’on va tomber dans les pommes, tête qui tourne, cœur qui tremble, ne plus pouvoir/savoir respirer, mal au bras, picotements, engourdissement, bouffées de chaleur, transpiration, sentiment de vide intérieur, d’instabilité, j’en passe et des pires… Il arrive qu’une crise ait peu de symptômes, alors qu’une autre, plus forte, va les accumuler. Sachant que lorsque je dis peu, le cocktail minimum est de quatre.
___Pour que les situations soient moins abstraites voici celles qui sont les plus redoutées : être dans un supermarché, dans un magasin. Quitter son domicile, ou s’en éloigner. Être dans un immeuble à étage élevé. Prendre les transports en commun. Patienter dans une salle d’attente. Aller au cinéma – au théâtre. Conduire une voiture. Être dans un train – bateau. Aller au restaurant, traverser un pont, une rue, la foule. Sur cette liste de douze, et bien douze me concernent. Merveilleux ! 

La base est là.

___Une fois conscients de cette angoisse, de ces symptômes, les choses prennent une tournure différente. En effet, nous entrons – et ce de manière tout à fait logique – dans une phase dite « d’appréhension » ou « d’anticipation », savoir pertinemment que si nous devons faire face à l’un de ces événements, l’enfer recommencera et vient le combat entre le corps et l’esprit. Ce qui est, à mon sens, le plus difficile à contrôler. Je vous donne un exemple : je devais aller faire les courses avec ma mère dans un supermarché – une banalité, sauf que cet endroit et juste LE lieu ; je déteste sa lumière, je déteste l’accumulation : gens qui parlent, musique trop forte – et ceux qui déambulent dans tous les sens. D’avance, j’ai de grosses grosses réticences, donc le travail sur moi même commence. Un débat intérieur, entre mon Moi rassurant, et mon Moi qui panique. Ce sera à celui qui gagnera.
___Alors certains jours tu réussis à canaliser et à gérer l’instant; tant bien que mal, plus mal que bien. Et d’autres, tu vas mettre un pied dans un de ces lieux effrayants pour ressortir la seconde d’après, incapable d’y faire face. Il y a des jours où ça se passe mieux, des jours où ça se passe moins bien. On le sait. Mais à force de contrôle loupés, et d’échecs épuisants. Du niveau un, nous glissons au niveau deux. Tranquillement. Instinctivement. Parce qu’à mes yeux, il existe dans l’agoraphobie quatre différents niveaux :

Le premier, et plus faible : je ne suis pas à l’aise, c’est bizarre, mais je fais tout par moi-même.

Le second : je ne me sens pas bien, je fuis certaines situations mais j’arrive à faire face à d’autres.

Le troisième : je ne me sens pas bien du tout, je fuis quasiment toutes les situations et suis incapable de faire quoi que ce soit seule, et si je décide de le faire, c’est la catastrophe.

Le quatrième, le plus fort : je ne sors plus du tout de chez moi.

___Oui, il y a des jours où ça se passe bien, des jours ou ça se passe très mal. Avec le temps, les échecs et l’appréhension, vient le moment de choisir une autre option. Une petite carte Joker. L’option « sauve-toi ma grande » ; la fuite !

Si vous avez lu jusque là, félicitations !


L’agoraphobie et moi. 

___Je ne vais pas raconter mon histoire davantage, sur le pourquoi du comment, ce n’est pas l’endroit, mais toujours est-il qu’elle est entrée dans ma vie en 2005, il y a donc dix ans, en pleine adolescence. Que forcément, lors de ces dix années, je suis passée par des stades bien différents, que ça a joué sur d’innombrable aspects de ma vie – professionnelle, sociale, ou même amoureuse – puisque c’est à cet âge là qu’on se construit – même s’il y a toujours des répercussions aujourd’hui. Qu’il m’a fallu essayer maintes et maintes choses pour la gérer, la contrôler, la maîtriser, toussa toussa. Et surtout, le fait de ne l’assumer que depuis très peu de temps. Toujours une histoire d’ego et de pudeur, je crois. Mais, ce qu’il faut en retenir, c’est qu’on a de nombreux moyens pour s’en sortir, même s’il y a des jours où l’on y croit pas, des jours où l’on y croit plus, et que pour moi – et je dis bien Pour Moi ; l’Art, et la culture, ont été primordiaux. Qu’en effet, la musique et les livres ont joué un immense rôle. Ce qui, au passage, explique l’existence de ce blog. Tout ça pour ça??? 
___Alors d’une certaine manière j’en ai fait mon combat. J’en fais mon combat parce qu’aujourd’hui je vis « bien » ou « mieux », si je devais comparer à avant. Parce que j’essaie tant bien que mal d’ouvrir les yeux des autres face à elle. D’en parler. De l’aborder. À mon échelle, bien sûr. Sans être experte en la matière : je ne suis pas psy, et n’ai pas fait d’études là dessus, mais juste de par mon expérience, et mon vécu. Que ce soit à travers cet essai, mes écrits ou la peinture. Et si je devais avoir les moyens ne serait-ce que d’aider une seule personne sur cette planète, j’aurais tout réussi dans la vie!


Et donc.. 

___Je ne sais pas combien de temps va durer ce presque silence sur le blog, disons une semaine minimum, quatre au max (le plus gros travail est fait). Ceci étant dit, je viens toujours par ici, lire vos chroniques… je ne disparais pas de la blogo!!
Cet article est quasi terminé, merci d’avoir lu. J’ai mal aux yeux, et m’en vais manger des fraises, ce qui n’a aucun rapport l’un avec l’autre. J’espère ne pas avoir été trop « brouillon », et pas trop chiante, non plus aha. Je vous laisse avec deux textes qui traitent du sujet – qui encore une fois, figurent dans l’essai.
___Je vous souhaite une très jolie semaine, et à très vite ♥

Ps : Nous sommes 100 abonnés.
Merci
♥♥

Illustrations…


Je ne voudrais pas
(aout 2014)

__________Comme Vian l’a dit avant moi : « je ne voudrais pas crever ».
__________Je ne voudrais pas tomber avant d’avoir vécu trois mois à Amsterdam, à Londres, ou Rotterdam. Parler couramment l’anglais. Visiter maints et maints marchés de Noël, frôler les pavés de l’Écosse, de Bruges, et d’Angoulème. Je ne voudrais pas tomber avant d’avoir mis un pied sur scène, juste pour essayer, ou écrire une chanson, voire un texte de qualité. Je ne voudrais pas tomber sans avoir réussi, ne serait-ce qu’une fois, d’arrêter de fumer. Je ne voudrais pas tomber sans avoir lu la fierté dans ses yeux; leur pardonner, ou même qu’ils me fassent leurs aveux – on peut toujours rêver. Je ne voudrais pas tomber sans avoir essayé ces trains, ces avions, ces bateaux, ces espoirs de lendemain, ces sourires, ces océans, et tes mots. Je ne veux pas tomber pour l’important et ces futilités. Puisque je ne veux pas mourir avant de l’avoir croisé, rencontré, l’Amour puis l’Éternité. Puisque je ne veux pas mourir avant que le hasard nous ramène à ces quais de gare, ces yeux, puis nos regards. La passion, les ébats, la fusion, entre toi et moi. Puisque je ne veux pas mourir avant d’avoir porté cette robe et tes sentiments. Ce nous et ces instants, ces bagues et nos horizons. Puisque j’y crois, parce que je ne veux pas mourir. Parce que sans toi, c’est impossible à vivre.
__________De prose en poésie, je ne voudrais pas mourir avant d’avoir vécu, comme Vian l’a pu dire auparavant : « Je ne voudrais pas crever, Non monsieur non madame, avant d’avoir tâté le goût qui me tourmente », et surtout de ne pas vivre cet idéal, qui me hante.

23 réflexions sur “Joyeux bordel de tout et de rien ; l’agoraphobie

  1. MlleJuin dit :

    J’espère que tu parviendras au résultat que tu souhaites avec ton essai :)

    Pour le reste, je ne comprends que trop bien… Mais je ne vais pas raconter mon rapport à l’agoraphobie ( et aux phobies sociales en général ) et ma vie avec mes meilleures ennemies ( les attaques de paniques ) ici. Bref, je comprends.

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  2. Electra dit :

    Très joli billet ! Je savais que l’agoraphobie avait diverses formes et donc difficile à comprendre et à anticiper. C’est donc un combat personnel à chaque fois que la personne doit faire telle ou telle activité. C’est terrible de ne plus arriver à sortir de chez soi…
    Merci de partager avec nous ce témoignage, mettre des mots aide toujours (à prendre du recul et à en prendre un peu le contrôle …).
    Et si je me permets de commenter c’est que je connais une partie du sujet, pas l’agoraphobie mais les crises. Allez, je me lance : pour ma petite expérience, je n’ai jamais éprouvé de craintes en partant faire du shopping mais j’ai connu de véritables crises (enfant et adolescente) dans des lieux très précis : boutiques petites et confinées, lieux fermés, pharmacies et hôpitaux (deux formes de crise : avoir très chaud et le sentiment d’étouffer, de ne plus pouvoir respirer, ôter manteau et écharpe et fuir! / autre effet : l’évanouissement pur et simple) – fort heureusement avec le temps les crises se sont espacées (à une époque c’était entre 3 et 4 par mois) Je me souviens que je ne pouvais plus mettre les pieds dans une librairie-papèterie que j’adorais !
    Aujourd’hui, je n’en fais que très rarement – je les compte sur les doigts de la main. Deux en deux ans dont la dernière il y a un mois en fait. Toujours dans les hôpitaux et pharmacies…. c’est embêtant j’avoue (j’ai été voir une amie très malade et résultat : c’est de moi dont on s’est occupé…). Mais je ne panique plus, dans la pharmacie l’an dernier, j’ai eu le temps de m’allonger et de prévenir ! Je vis avec. Mais contrairement à toi, ce n’est pas aussi profond et pas handicapant pour la vie de tous les jours puisque je ne pense jamais que ça va m’arriver. Contrairement à l’agoraphobe pour qui chaque activité est un combat et une appréhension. Je vis tout à fait normalement (transports en commun, ascenseurs, spéléologie…) aussi mon histoire n’est pas liée non plus à l’agoraphobie. Je connais l’origine du problème (arrivé à l’âge de 5 ans) donc je sais que c’est « en moi » et que c’est lié à un épisode traumatique.
    Tu ne l’abordes pas dans ton témoignage, mais existe-t-il des traitements ? sous plusieurs formes ?

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    • Quaidesproses dit :

      Oui, c’est un sujet difficile à aborder, pour dire vrai, grâce à l’écriture j’ai rencontré un autre agoraphobe, et bien qu’ayant des points communs, beaucoup d’autres nous séparent – dans les symptômes, ou dans les lieux qui nous effraient. Comme tu le dis si bien, c’est un combat personnel, et chaque personne se doit de trouver sa propre solution. C’est aussi pour cela que je ne donne pas les détails sur le « comment j’ai évolué (positiviement) », ou par quels moyens je la combats. Parce que je pense sincèrement que mon chemin n’est que mon propre chemin, fait avec mes propres choix – et ce que je suis. Sachant que parfois, je doute de moi, puisqu’il y a des jours très bons, et d’autres catastrophiques. Pour preuve, cet ami, n’a pas le même parcours que le mien, et n’a pas fait les mêmes choix. Quand je dis qu’il y a autant d’agoraphobies qu’il y a d’agoraphobes, je le pense sincèrement.
      Ensuite, je sais qu’il existe des thérapies spécifiques pour les phobies, comme les thérapies cognitives et comportementales – mais encore une fois, une thérapie peut marcher sur quelqu’un, et pas sur une autre. Puisque nous sommes tous différents. À chacun de trouver sa clef. Certains font le choix de la sophrologie, d’autres de l’hypnose, ou des thérapies classiques. Chacun se doit de trouver sa solution et sa préférence, pour avancer. Pour moi, la chose primordiale de base, reste d’en parler autour de soi, et de l’assumer. J’aurais gagné du temps si je l’avais fait avant, et surtout accepter de l’aide. Le travail est déjà lancé. J’en suis persuadée.
      Dans cet article, je voulais simplement mettre en avant l’agoraphobie; l’épeler, la décrire, pour la mettre en lumière et peut-être, pour quelques personnes, qu’elles trouvent un écho dans ces quelques mots. Que ce soit dans l’ago – littéralement et qui peut amener à une certaine phobophobie (la peur d’avoir peur), dans ce sentiment de peur (qu’importe laquelle), ou encore dans les symptômes de l’attaque de panique- comme ce fut le cas avec toi, finalement. Puisque je comprends totalement ton commentaire, et le ressens très bien, même si nous ne souffrons pas, à proprement parlé, de la même chose. Ça fait du bien de savoir que d’autres le vivent; pouvoir l’écrire, pouvoir en parler. Et surtout, pouvoir en rire. Parce qu’il y a rien de mieux que d’avoir quelqu’un en face de nous qui nous comprend et avec qui on peut rire de cette absurdité. Parce que parfois, oui, la phobie rime avec absurde.
      Merci de ton commentaire ♥

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    • Quaidesproses dit :

      Merci pour ce commentaire, et de l’avoir lu. C’est un article qui me tient à coeur, et comme toi, ça m’a fait du bien à un moment donné de savoir que d’autres le vivaient – surtout lorsqu’on est au plus bas et qu’on se sent bien seuls :)

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  3. rp1989 dit :

    On a tous nos combats, nos handicaps dans la vie sur lesquels il faut travailler.
    Je te souhaite bon courage et sache que tu n’es pas seule :).
    Gros bisous à toi et n’hésites pas à te reposer bloguesquement parlant si tu en as besoin.

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    • Quaidesproses dit :

      Exactement. J’ai bien conscience de tout cela, comme j’ai conscience de ne pas être seule, c’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai fait cet article. Pour que certaines personnes trouvent échos dans ce que j’écris :) D’où aussi le lien vers un forum dans l’à propos.
      Merci d’avoir lu (puisqu’il est immense), et pour le commentaire.
      Des bisouuuus !

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  4. labibliothequedebenedicte dit :

    Ton billet est émouvant, je te souhaite plein de courage pour ton essai et pour te battre contre l’agoraphobie.

    Effectivement on a tous nos combats à mener (pour moi c’est surtout le manque de confiance qui me fait rater des enjeux importants. Alors que je dois absolument les surmonter pour accéder à un de mes rêves. C’est plutôt rageant!). Je pense qu’en travaillant dessus, tout reste possible. En tout cas non tu n’es pas seule :) bisous et encore une fois, chapeau pour ton post

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    • Quaidesproses dit :

      Merci de m’avoir lu, et pour ce commentaire. ♥
      Bien sûr, nous avons tous nos combats, et la confiance en soi – quand il y a un manque, est un travail au quotidien. Mais comme tu dis, tout reste possible, et heureusement. Rien est insurmontable, j’en suis convaincue, même quand c’est éprouvant.
      (J’ai presque la curiosité de ce rêve) Quoi qu’il en soit, j’espère sincèrement, que tu y arriveras ! – Et je n’en doute pas !! :D
      Bisous bisous.

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  5. Sev dit :

    Je rejoins tout ce qui a été dit au dessus. C’est super que tu contribues à vulgariser l’agoraphobie. J’ai trouvé ton billet bien construit et très clair. C’est important pour les autres qui souffrent de savoir qu’ils ne sont pas seuls dans leur combat.
    Comme cela a été dit au dessus, nous avons tous notre croix à porter. L’imoortant, c’est de se rendre compte qu’à côté de ladite croix, il y a aussi des champs de fleurs et des oiseaux qui chantent ;)
    Hate de lire le résultat de cette pose blog :)

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    • Quaidesproses dit :

      Oui, je pense que le fait de savoir que nous ne sommes pas seuls – et savoir que d’autres vivent et ressentent la même chose, aide considérablement, même s’il n’y a pas de solution derrière.
      Et je confirme la fin de ton commentaire. Le soleil n’est jamais loin même quand tout nous sembles noir ! (phrase étrange)
      Merci d’avoir lu ♥

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  6. topobiblioteca dit :

    Merci beaucoup de cet article, cela permet de mieux te cerner et surtout de tenter de comprendre ( ma meilleure amie est également agoraphobe ) et je touche du doigts ce qu’elle me dit, ce qu’elle ressent…. Merci….

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    • Quaidesproses dit :

      Oh, tu n’as vraiment pas à me remercier. C’est vrai que la compréhension, quand on ne l’est pas, reste assez difficile – ou disons abstraite – et j’essaie de faire au mieux, peut être pas dans cet article qui est déjà immense, aha.
      Quoi qu’il en soit, je trouve très bien que ta meilleure amie t’en parle, et partage. C’est une chose que je ne faisais pas, il y a encore un an, et j’ai appris que c’était primordial – quand on a des gens ouverts face à soi, bien sûr. Alors merci aussi :)

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  7. CamilleGrenadine dit :

    Je ne sais pas si je peux me considérer comme agoraphobe, ou comme claustrophobe ou autre d’ailleurs. Les gens essayent souvent de mettre une étiquette sur mes crises d’angoisse. Il n’y en a pas eu beaucoup, mais des suffisamment fortes pour que ça me marque : deux dans des foules, une dans une tente. Dans ces moments, j’ai surtout l’impression d’étouffer, que je vais mourir et je crois que c’est ça qui me fait réellement peur : l’étouffement. Je vis normalement, je n’ai pas peur de sortir de chez moi ou de prendre les transports en commun. Mais dès que le métro s’arrête entre deux stations, je ne me sens pas bien. Je prends sur moi et ça va. Je m’arrange toujours pour être près de la sortie ou d’une fenêtre lorsque je suis dans une salle où il y a du monde, et quand je suis accompagnée par quelqu’un de confiance, j’arrive à me sentir à l’aise dans ces situations. Je ne crois pas vraiment que ma peur m’handicape. En réalité, ces épisodes de panique sont vraiment rares. Mais je sais que je ne pourrais jamais faire de plongée sous-marine ou de spéléologie, par exemple, ça me donne envie de pleurer rien que d’y penser ! Dans les fêtes, je passe ma soirée dehors, même en plein hiver… Les manifestations, les rassemblements.. très peu pour moi !
    Bon courage pour ton combat !

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    • Quaidesproses dit :

      L’étiquette, je l’ai, puisqu’on m’a « diagnostiquée » – comme on peut en diagnostiquer une autre, et c’est vrai que c’est un soulagement de pouvoir mettre un nom sur ce qu’il nous arrive. Après, on ne va pas se mentir, l’étiquette ne change rien du tout. Je dois avouer que certaines phobies se ressemblent beaucoup, et c’est assez difficile d’en faire des distinctions, d’autant plus que certaines cumules. Je ne savais pas dans quelle catégorie me mettre, jusqu’à ce que..
      Je me retrouve totalement dans la plupart de tes situations, mais tu peux en ajouter d’autres. Je me dois de savoir où est la sortie, quoi que je fasse (salle de concert par exemple), ça me rassure. D’avoir une bouteille d’eau et un sac immense (totalement absurde, mais ça m’aide) où que j’aille. J’ai toujours une personne de confiance avec moi (pour les circonstances compliquées comme le cinéma). Et malgré cela, ce n’est jamais une partie de plaisir.
      Aujourd’hui, je peux prendre le bus toute seule, puisque j’arrive bien à gérer cette minute entre les arrêts – mais ça a été un entrainement. Par contre le train, c’est vrai que 20/25 min entre chaque arrêt, j’ai de quoi « mourir » 125 fois ; je cumule le sentiment d’étouffer, et les gens qui m’entourent, qui eux aussi, m’étouffent aha. Si je le prends 2 fois par an, ça ira bien! Ou pour finir, quand je dois faire mes courses, je les fais entre midi et deux, histoire qu’il n’y ai que les vendeuses et moi… quand les gens mangent! (Stratège à fond!)
      Par contre, tout ce qui est : rassemblement (en tout genre), solde, plage bondée, c’est impossible – tu n’obtiendras rien de moi, je n’irai pas. Comme prendre l’ascenseur, monter dans un immeuble à plus de 6 étages, les tunnels, les restaurants, les ponts.. où tout ce qui peut aller avec le vertige (qui à tendance à m’attirer).
      Pour rester dans les « confidences », je n’ai fait que 4 crises de panique en 10 ans : une dans un car (la première), deux – due à la foule (en ville et pour un concert), et une dans une salle de classe. Le fait d’éviter ou d’avoir des plans B n’y sont pas pour rien dans ce bilan assez « positif » :)
      Quoi qu’il en soit, merci de m’avoir lu. Et puis, j’espère qu’il n’y en aura jamais plus aucune pour toi – de crise d’angoisse. Je te le souhaite vraiment :)

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  8. Les femmes qui lisent sont dangereuses dit :

    Je te souhaite du courage pour ton essai! Je ne suis pas très à l’aise avec les gens perso, ou dans des endroits fermés, mais jamais au point d’avoir des crises de panique. J’imagine très la difficulté que ça représente, donc bon courage pour la suite! Et merci pour ton témoignage, c’est très touchant!

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  9. Suzanne dit :

    Bonjour à toi . Très beau billet et surtout bravo pour ce courage que tu as eu de l’écrire. Ce n’est pas évident je l’admets et je te lève mon chapeau,
    Je suis agoraphobe depuis 1986 et aujourd’hui je vis très bien avec ça. Cette  »maladie » se contrôle , j’en suis la preuve maintenant. Près de trois ans sans mettre une seule fois le nez dehors et des années d’immersion. Aujourd’hui, je peux même aller seule dans certains lieux publics et j’en suis fière.
    Bon je ne suis pas ici pour te raconter ma vie mais simplement t’encourager et te féliciter de ne pas baisser les bras. Tu es une battante, ça se lit et tu vas réussir.
    Ne lâche pas.

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    • Quaidesproses dit :

      Bonjour, bonjour.
      Merci, de m’avoir lu, et d’avoir pris le temps de m’écrire. Ça me touche beaucoup. Ensuite, c’est toujours rassurant de lire ce genre de chose – de témoignage, même si, je savais déjà plus ou moins qu’on pouvait très bien la gérer au final, de par certains mots, la volonté, et le fait de ne rien lâcher. Ton commentaire confirme le tout. Merci :) Après, je dois admettre, que, comme toi – et même si je n’en suis pas à ton « niveau », je suis moi aussi très fière, puisqu’il y a beaucoup de choses que je fais, ou fais de nouveau, disons.
      Alors même si tu as abordé ton histoire que très brièvement, sache que je suis, moi aussi, contente que tu vives très bien avec, à ce jour,et que tu puisses faire toutes ces choses :) Je te souhaite le meilleur, et sois fière tous les jours!

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  10. Suzanne dit :

    Merci. Et je n’en pense pas moins pour toi.

    P.S. Il n’y a pas de niveau gentille dame . Chacun/chacune le vit différemment . Parfois c’est plus long, d’autres fois non. Mais je ne t’apprends rien, tu es fort bien  »armée » et tu vas réussir . Une étape à la fois, c’est le secret.

    Au plaisir.

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